La fête de Noël
Dans l'Eglise primitive, une seule fête existait: la Pâque. Au cours du IVe siècle, la venue du Christ a commencé à être fêtée mais le choix des dates ne fut pas anodin. Il s'agissait de combattre deux fêtes païennes du solstice d'hiver, célébrées l'une à Rome le 25 décembre, l'autre en Egypte le 6 janvier. Noël et l'Epiphanie étaient nées. Mais le contenu même de ces fêtes a évolué également, notamment lorsque les églises d'Orient et d'Occident ont reçu les deux dates. La Noël romaine fêtait ainsi la naissance de Jésus à Bethléem, ce qui conduisit à commémorer le souvenir de l'adoration des mages au 6 janvier. En Orient, l'Epiphanie devint la fête du baptême du Seigneur (et ne se rapporte donc pas au mystère de l'Incarnation). Dans l'Eglise de Rome, le baptême du Seigneur est une fête distincte.
Pâques reste néanmoins "la" grande fête annuelle chrétienne: Noël ne se comprend que comme un éclairage apporté à la célébration du mystère de Pâques. En insistant sur l'incarnation, la naissance humaine du Fils de Dieu, la fête de Noël ouvre ainsi la porte à la contemplation de la Résurrection.
Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa glore (Jn 1, 14).
Traditionnellement, en Occident, la fête de Noël était caractérisée par le fait que 4 messes y étaient dites. Nos soeurs aînées ont connu les trois messes (de minuit, de l'aurore, du jour), mais désormais la communauté se retrouve pour célébrer les vigiles (sans eucharistie) le 24 au soir, puis la messe de la nuit (à minuit!), enfin, la messe du jour le 25 au matin.
L'octave de Noël
Depuis le VIIe siècle, Pâques n'est plus la seule fête célébrée durant huit jours ("octave"), Noël aussi puisque le 8e jour vise à honorer Marie, mère de Dieu (1er janvier). Ces huits jours en eux-mêmes sont denses puisqu'on y fête la St Etienne (premier martyr de l'Eglise) le 26 décembre, St Jean le 27, les saints Innocents le 28 et le dimanche qui suit Noël (ou le 30 décembre) la sainte Famille.