Saint Syméon n’avait assurément pas vu le Christ,
mais la foi avait éveillé en lui un élan affectif,
cette foi qui vient de ce que l’on entend (cf Rm 10, 17).
Il avait bien sûr appris des prophètes que le Christ viendrait,
il avait appris la manière dont il viendrait,
il avait aussi appris les qualités qu’il aurait quand il viendrait,
et il avait appris pourquoi il viendrait.
Il avait certainement entendu dire que le Christ viendrait.
Comment ? Dans la chair, évidemment.
Avec quelles qualités ?
Si tu cherches à être renseigné au sujet de la beauté,
il vient comme le plus beau des enfants des hommes (Ps 44, 3) ;
au sujet de la douceur,
son esprit est plus doux que le miel (Si 24,20 Vulgate) ;
au sujet de la manière d’être,
il est doux et humble de cœur (Mt 11, 29),
miséricordieux au point d’appeler les publicains et les prostituées (cf Mt 21, 31),
compatissant à notre égard au point de prendre sur lui notre faiblesse (cf Mt 8, 17),
rempli de charité au point d’aller jusqu’à l’amour des ennemis,
et patient jusqu’à la mort (cf Ph 2, 8).
Lui qui est si beau, si doux, si débordant de vertus, pourquoi vient-il ?
Certainement pour nous racheter,
pour justifier les rachetés,
pour glorifier ceux qui sont justifiés (cf Rm 8, 30).