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Un temps pascal riche en rencontres!

Nous ne vous avions pas donné de nouvelles depuis le Carême... il faut dire que le temps pascal fut très riche.

Riche d'abord en célébrations liturgiques, entre l'octave de Pâques et les différentes solennités qui marquent cette période.

Au milieu de tout cela, une célébration plus discrète, puisqu'elle s'est déroulée dans la salle du chapitre: S. Marie a fait sa profession simple... nous vous en reparlerons. Pour l'occasion, M. Geneviève-Marie est venue nous rejoindre, avant de retourner au Canada où elle rend d'importants services auprès de la communauté de l'Assomption.

Riche en rencontres monastiques: alors que les soeurs du noviciat se rendaient à l'abbaye de Cîteaux pour un internoviciat (rencontres entre jeunes frères et soeurs bénédictins et cisterciens) dont le thème était la lectio divina, la communauté recevaient les frères et soeurs du "SOM", le groupe de chantres du Sud de la France. Ce petit comité qui réunit les maîtres et maîtresses de choeur ainsi que des chantres a la particularité d'être ouvert autant aux moines de tradition bénédictine, qu'aux ordres contemplatifs mendiants (clarisses et carmélites notamment). Des tenues de bien des couleurs étaient donc présentes à Echourgnac cette semaine-là et le renfort pour chanter les offices fut le bienvenu.

Pour l'Ascension, S. Bénédictine, l'ancienne prieure du Carmel de Figuil (Cameroun) avec qui la communauté est jumelée, nous rendait visite. L'occasion d'un véritable échange pour entendre parler des défis de l'Eglise en Afrique... et chanter les psaumes de complies au doux son de la kora.

benedicte figuil

Riche aussi en rencontres en dehors du monde monastique. Dans les quinze jours qui ont suivi Pâques des camps de formation des cheftaines SUF se sont tenus à l'abbaye... ainsi que des rencontres de groupes locaux venus camper en proximité du monastère. Des rencontres pleines de joie, d'espérance et de bonne humeur... et un coup de main précieux au jardin et en forêt. Puis nous avons accueilli deux wwoofeuses, Aude et Noémie, venues prêter un renfort bienvenu au jardin. Fin mai, nous nous apprêtons à recevoir pour quelques jours notre premier jumelage avec un collège-lycée: une vingtaine d'adolescents viendront découvrir notre vie et nos activités.

Autant d'occasions de rester à l'écoute des attentes et inquiétudes de la nouvelle génération!

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Un carême de partage et de prière

Le Carême est toujours un temps très fort de la vie monastique. C'est aussi un temps plus dense: ceux qui ont eu l'occasion de venir à l'abbaye l'ont peut-être remarqué: les horaires changent (un peu). L'office de sexte est remplacé par un office de milieu du jour à midi qui est suivi d'un quart d'heure d'oraison que nous partageons avec nos hôtes. Cela permet de retrouver un temps de silence et de "pause" pour Dieu au milieu de la journée.

Et vers 17h... les soeurs disparaissent (ou presque) de la circulation. Rien d'étonnant: saint Benoît dans sa Règle nous invite à profiter du Carême pour prendre un temps de lectio divina complémentaire. Mais celle-ci diffère un peu de la lectio divina qui nous attire au scriptorium tous les matins de l'année entre vigiles et laudes. En effet, le mercredi des Cendres l'abbesse confie à chaque soeur un livre qui l'accompagnera tous les jours du Carême: un livre à lire et à méditer, à "ruminer" selon le vocabulaire antique. Livre de spiritualité antique, contemporaine, livre sur la vie monastique, livre de théologie... cela varie en fonction des soeurs et des années!

lectio 1

Ce carême fut particulièrement riche en nourriture spirituelle, puisque Mgr Rouet est venu nous donner début mars deux conférences sur un thème qui n'en finit pas d'avoir des conséquences en théologie, dans la vie spirituelle, la liturgie, et même la vie fraternelle: le péché originel. L'occasion de parcourir la Bible est de dépoussiérer une notion pas si facile à cerner!

Il est revenu du 28 au 30 mars, accompagné du P. Jean-Marc Nicolas, pour offrir à la communauté un "triduum" liturgico-artistique: un approfondissement à deux voix, par l'art et la théologie, de la Passion et de la Résurrection. Une façon de nous préparer au triduum pascal entre la Parole et l'image.

 

Les journées se rétrécissent donc un peu pendant le Carême... mais le reste de la vie ne s'arrête pas pour autant.

C'est la saison où commencent à bourgeonner les arbres, et fleurir les bonnes volontés!

Le 28 février, notre ami Richard venait donner aux soeurs intéressées une formation à la taille des arbres fruitiers, taille d'entretien ou de formation.

Le 11 mars, les jeunes pro du diocèse d'Angoulême venaient nous donner un petit coup de main pour désherber les rangs de vigne.

Le 12 mars, des routiers de La Rochelle prêtaient main forte au nettoyage du chemin de croix que les forts vents avaient garni... de branches et troncs tombés.

Le 18 mars, une soixantaine de scouts du Nord Gironde, de 8 à 25 ans, passaient l'après-midi avec nous, à ajouter des copeaux sur les haies nouvellement plantées, à nettoyer le sous-bois ou à créer des rigoles pour évacuer le trop plein d'haut qui inondait le champ.

Et dans le même temps du 13 au 26 mars, nous accueillions nos premiers wwoofeurs de l'année. Au programme: repiquage des premiers semis, désherbage intensif, nettoyage de parcelles forestières endommagées par la grêle l'an passé.

 

Le partage a pris une couleur toute spéciale durant ce Carême. Dimanche 19 mars, à la date à laquelle où nous fêtons normalement la saint Joseph, la communauté, les salariés qui le pouvaient et leurs familles se sont réunis pour la traditionnelle procession de bénédiction des lieux de travail qui cette année a fait une hâte dans la fromagerie, afin de bénir les nouveaux bureaux qui y ont été créés. L'extension de l'activité fromagère et l'association avec Antoine et Quitterie Dumont ont conduit en effet à donner une part plus conséquente aux tâches de direction, d'administration et de négociation commerciale... ce qui appelait des bureaux dédiés. S'y est ajoutée une salle de pause pour permettre aux salariés de déjeuner dans un cadre agréable. Ce fut l'occasion aussi pour leurs familles de découvrir leur cadre de travail... avec toutes les particularités que suppose la proximité d'une communauté monastique.

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Et, pendant presque tout le Carême, S. Soizick a rejoint le monastère espagnol de Benaguacil pour permettre à leur supérieure, M. Encarnacion, de venir prendre en France quelques semaines de repos bien mérité. Une occasion pour nous de découvrir une autre réalité monastique, celle d'une petite communauté... et de découvrir les merveilles de la véritable paëlla valencienne pour l'Annonciation!

m encarnacion

 

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Vente de stères de bois

La forêt est probablement l'activité la moins connue de l'abbaye... pourtant nous sommes entourées de 135ha de bois, feuillus ou pinèdes que nous essayons de développer d'une manière durable (ils sont certifiés PEFC), en réfléchissant à leur adaptation aux changements climatiques. Cela demande un certain travail, que les aléas compliquent parfois, comme l'orage de grêle et la sécheresse l'an dernier ou l'incendie de cette année.

Mais c'est avant tout une joie que de pouvoir profiter, à chaque saison, d'une forêt diversifiée... et habitée d'un certain nombre de colocataires: notamment oiseaux, écureuils, chevreuils et sangliers (soyons honnêtes, nous accueillons avec beaucoup moins de plaisirs ces derniers cohabitants des lieux qui ont une conception très à eux de l'aménagement du territoire et qui tendent à avoir un amour un peu trop grand de notre potager).

Nous mettons en vente des stères de bois de chênes de 2m (pour le chauffage). Elles sont à venir retirer à l'abbaye, sur rendez-vous (en nous écrivant ou par téléphone au 05 53 80 82 50). Il est aussi possible, pour faciliter le transport, que vous les recoupiez sur place si vous le désirez.

 

Vente de bois abbaye

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Un temps pour planter et un temps pour contempler

Après une semaine intense de réflexion et de partage communautaire, pendant laquelle la communauté avait décidé de fermer l'hôtellerie et de confier le magasin et la fromagerie aux salariés, pour mieux se retrouver, prier et échanger ensemble, nous avons accueilli du 3 au 5 février une trentaine d'amis motivés et dynamiques pour un chantier de plantations.

Anciens retraites jeunes et wwoofeurs (avec parfois des ami(e)s à eux), amis forestiers et voisins ont rejoint les soeurs pour planter 700 mètres de nouvelles haies en clôture. Ce projet un peu fou a été rendu possible par l'aide du groupement d'achat Le Cèdre (activement représenté par François le temps du chantier) qui, grâce à la coopérative Climat Local, a eu l'excellente idée de venir compenser chez nous une partie de son empreinte carbone.

Ces nouvelles haies s'ajoutent à celle financée par la fédération des chasseurs de Dordogne qui avait été plantée début janvier avec nos voisins des deux sociétés de chasse de la commune ainsi que les enfants des classes maternelles et primaires communales sur le long du chemin Terra Aventura dans le pré du Calvaire qui relie le centre bourg à l'abbaye.

Le chantier de ce week end se déroulait lui en clôture monastique, dans le champ situé à l'est de l'abbaye.

photo abbaye pour haie

L'objectif était là encore d'enrichir la biodiversité, de créer des couloirs de circulation, de nidification et de nourriture pour les auxiliaires (insectes, oiseaux, hérissons, petits gibiers...), mais il s'agissait aussi de relier, par de multiples liens mycorhiziens, l'étang de notre voisin et la forêt jusqu'à la zone du potager et du verger. Les espèces plantées étaient variées et adaptées au type de sol (sur certaines zones l'argile génère de véritables ripisylves) ou à d'autres objectifs (lisière de forêt, objectif ornemental lorsque la haie est visible depuis les fenêtres de nos soeurs anciennes ou du réfectoire, etc.).

Deux jours d'active plantation, de 3 à 75 ans, qui avaient été préparés de longue date avec nos inépuisables conseillers Hervé Covès et Charles Cosneau Taddéi, membres actifs de Koridori, l'association qui cherche à promouvoir les corridors écologiques. Ils nous avaient permis de "rêver" ce paysage redessiné... puis en novembre nous avions poursuivi des plants bien concrets pour tenter d'imaginer où chaque plante serait le plus adaptée. Cette fois-ci, nous avons fait le choix d'avoir recourir à davantage de plants extérieurs, venus de la pépinière de variétés anciennes de Frédéric Cochet, tout en les complétant par des plants bouturés ou marcotés autour de l'abbaye, déjà adaptés à notre terrain. Richard, dont la rencontre providentielle avait déjà permis l'extension de notre verger en 2021, était encore fidèle au rendez-vous, formant ceux qui le désiraient à la greffe pendant les deux jours du chantier.

Car ce chantier n'a pas seulement contribué à renforcer la coopération entre les plantes au niveau de nos champs et jardin, il a permis aussi de renforcer les liens humains et de créer des rencontres entre les participants, venus de milieux et de lieux variés. Comme ne cesse de le répéter le pape François depuis l'encyclique Laudato si':

"Tout est lié."

chantier haies fév 2023 1

 

 

 chantier haies fév 2023 2

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